Les vestibulopathies périphériques (VP) ou désordres vestibulaires périphériques (DVP) sont diagnostiqués surtout selon leur expression clinique, mais l’hétérogénéité des symptômes vestibulaires rend difficile la stratification des patients pour leur prise en charge thérapeutique. Les modèles animaux constituent un moyen d’identifier des critères d’évaluation clinique afin d’analyser la cinétique d’expression du syndrome vertigineux et d’évaluer les bénéfices des stratégies thérapeutiques, qu’elles soient pharmacologiques ou rééducatives. La question de la prédictibilité de ces modèles est donc cruciale pour l’identification de biomarqueurs comportementaux et biologiques qui pourraient être exploités en clinique. Dans cette revue, nous proposons un état des lieux des différents modèles animaux de VP, et discutons de leur pertinence pour la compréhension des mécanismes physiopathologiques impliqués et le développement de nouvelles approches thérapeutiques plus ciblées.