Le système vestibulaire possède une remarquable capacité d’autoréparation. La compensation vestibulaire, un modèle de plasticité post-lésionnelle du système nerveux central, se réfère à un ensemble de mécanismes endogènes de neuroplasticité dans les noyaux vestibulaires en réponse à des atteintes du système vestibulaire périphérique et sous-tendant la restauration fonctionnelle. Au cours du vieillissement, cette plasticité « homéostatique », bien que toujours présente, s’amenuise et s’accompagne de perturbations sensorimotrices et cognitives. Indépendamment de l’âge, la compensation vestibulaire peut être améliorée par la thérapie pharmacologique mais également par une rééducation fondée sur le renforcement des autres modalités sensorielles, telles que la vision ou la proprioception, mais aussi celui des composantes cognitive et motrice. Dans cet article, nous décrivons d’abord les mécanismes neurobiologiques de la compensation vestibulaire, puis nous discutons l’impact du vieillissement sur cette plasticité adaptative.