Jean-Michel Hupé (CerCo, CNRS - Université de Toulouse paul Sabatier)

Date: 
Lundi, 4 Novembre, 2019 - 13:30
Date fin: 
Lundi, 4 Novembre, 2019 - 14:30
Description: 

Quelle (neuro) science à l’ère de l’anthropocène ?

Le réchauffement et les bouleversements climatiques, la sixième extinction des espèces et le dérèglement du système terre ne sont plus des perspectives futures inquiétantes : ces phénomènes ont commencé. Depuis 30 ans que les scientifiques du GIEC sonnent l’alarme, la course folle destructrice suit son cours et même accélère. Tout retard à commencer à ralentir signifie une adaptation à de nouvelles conditions de plus en plus difficiles. Continuer le « business as usual » est suicidaire. Le monde scientifique devrait être le plus conscient et donc le premier à refuser de continuer ses recherches comme si de rien n’était. Qu’est-ce que cela signifie pour les recherches en neurosciences ? Après un bref état des lieux permettant de partager un socle commun d’information, Je vous invite à en discuter sous forme de « débat mouvant », que j’animerai en tant que chercheur en neurosciences ayant arrêté les neurosciences pour me consacrer à l’écologie politique au sein d’un collectif, ‘l’atelier d’écologie politique de Toulouse’ (Atécopol). Je vous proposerai notamment trois questionnements : comment changer ses pratiques afin de diminuer l’impact écologique de ses recherches ? (questionnement non spécifique aux neurosciences). Certaines neurosciences cognitives participent-elles d’une naturalisation du comportement humain poussant à la dépolitisation des enjeux sociaux ? (« nudge » vert d’un côté, « bug » humain de l’autre). Quelle position adopter vis-à-vis de l’intelligence artificielle ?